|
|
||||
|
|
||||
|
REGISTRES DU BUREAU
|
|
|||
|
nettoyer la ville, la congnoissance et police en apartient au Lieutenant cryminel. Et par led, sr
|
[-539]
Chancelier a esté dit qu'il envoiroit querir led. lieutenant.
|
|||
|
|
||||
|
II. — [Conférence des Echevins avec le sr de Villeroy et le Connétable
- TOUCHANT L'ARRIVÉE DE L'EMPEREUR.] 8 novembre i53g. (Fol. 2 v".)
|
||||
|
|
||||
|
Du vme jour de Novembre mil vc xxxix.
Ce jour d'uy, messires Croquet et Le Comte, Eschevins de la ville de Paris, ont rapporté au Bureau de lad. Ville, que, le jour d'hier, environ six heures de soir, ilz so, transportèrent, de l'ordonnance dud. Bureau, au logis de Monsr de Villeroy W, auquel estoit arrivé et logé Monseigneur le Connestable et Grant Maistre de France'2', lequel les avoit mandez venir par devers luy. Et leur dit et declaira que le Roy luy avoit donné charge de mander mess" de la Ville et leur dire que son voulloir et intencion estoit qu'ilz eussent à regarder de faire les preparatifz, tant pour l'entrée de l'Empereur en ceste ville de Paris, reception d'iceluy que pour le present qu'il conviendra luy faire par lad. Ville; lesquelz il entendoit estre plus singuliers et magnifiques et de plus grande valleur que à sa personne ; et que, à ceste fin, ilz eussent à trouver de bons maistres paintres inventeurs pour faire les choses qui seroient trouvées en toute singularité. Et davantage que, le Roy arrivé en ceste Ville, l'on eust à se retirer vers luy et luy faire la reverence, luy donner à entendre ce qui auroit esté deliberé de faire tant pour la magnificence que pour le present. En oultre, que l'on eust à regarder quelle artiilerye l'on avoit à la Ville, dont on luy bailla la declaration, pour ce que led. seigneur entendoit que, à ce jour de l'entrée, la ville feust en feu par l'impétuosité desd, pieces; et qu'on eust à faire la plus grande dilligence que faire se pourra ; et semblablement que l'on eust à faire tenir les rues nettement et entretenir l'ordonnance qui sur ce a esté faicte. Auquel par les dessusdietz a esté faict res-
|
ponce qu'ilz estoient prestz d'acomplir le bon voulloir du Roy et dud. seigneur, mais que les deniers estoient cours à la Ville, et qu'il savoit quelles sommes l'on povoit avoir par les estatz qui avoient les jours passez esté portez au Conseil. Sur laquelle remonstrance led. seigneur a declairé que le Roy n'avoit jamais faict reffuz à sa ville de Paris de chose dont il eust esté requis; et que de sa part il estoit bourgeois et parisien, et s'i estoit tousjours employé et encores le feroit. Mais il convenoit passer oultre, car c'est le plus grant plaisir que lad. Ville pourroit faire au Roy pour estre de la plus grande renommée de son Royaulme. Et laquelle il entant monstrer aud. seigneur Empereur en toute magnificence. Et que pour ce, on eust à donner ordre a tout ce que dessus. En oultre, après luy avoir donné à entendre le petit nombre d'artillerye estant en ceste ville, nous a declairé que, suyvant ce qu'il nous avoit demandé par cy devant, que l'on avoit delivré au cappitaine Chaperon certaines pieces d'artillerye, et que l'on eust à luy faire estat de toutes les pieces d'artillerye et de munitions de guerre que l'on avoit baillées pour le Roy, tant auparavant huy, que aud. Chapperon; desquelles il nous feroit rembourser, comme il avoit tousjours promis. Et pour ce que n'avions si grosses pieces par deçà comme il seroit requis pour led. jour de l'entrée, il nous feroit ayder des grosses pieces qui sont par deça pour le Roy ; et que ayons à nous informer des autres grosses pieces qui sont à l'entour de la ville de Paris, lesquelles il nous fera bailler par emprunt pour nous en ayder.
|
|||
|
|
||||
|
III. — Ouverture des aigoustz.
8 novembre 153g. (Fol. 3.)
|
||||
|
|
||||
|
Ce jour d'uy, M0 Pierre Perdrier, greffier de la Ville de Paris, est venu et comparu au Bureau de lad. Ville, lequel a dit là Mess™ les Eschevins, present le
|
procureur de la Ville, que Monseigneur le Chancelier l'avoit presentement envoyé querir pour leur faire entendre que, incontinant, tous les aigoustz de
|
|||
|
|
||||
|
(1) Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, etc, secrétaire du Roi, puis lieutenant général au gouvernement de l'île de France, et Prévôt des marchands. (s) Anne de Montmorency.
|
||||
|
|
||||